Taxis-de-France, le forum des taxis

Ce point est également inscrit dans les propositions de réforme de la FNAT et quand je vois que l'arrêté de mon département a été avalisé par cette fédération, une nouvelle fois j'appréhende.

Dans mon département l'arrêté préfectoral régissant la profession précisait simplement qu'un véhicule relais devait remplir toutes les conditions d'un véhicule taxi, entre autre : être équipé des signes distinctifs du taxi, être assuré et à jour des contrôles technique et métrologique.
Pour soit disant empêcher une utilisation à d'autres fins qu'un relais, le nouvel arrêté impose au préalable d'obtenir une autorisation provisoire de mise en service.
Ainsi donc, une entreprise disposant d'un relais ne peut, si son véhicule principal est immobilisé ou volé, l'utiliser sans ce document délivré par la mairie. Autant dire, si l'immobilisation intervient un we ou en soirée ou la nuit, que le véhicule relais n'est plus d'aucune utilité (et même en semaine du simple fait que les municipalités ne sont pas à notre disposition).

Selon qu'on exerce en ville ou en milieu rural, l'activité du taxi diffère principalement du fait que les taxis de ville travaillent à partir d'une clientèle anonyme provenant des stations ou des standards radios, alors qu'en milieu rural la clientèle est fidélisée et attachée à l'entreprise.
Au regard de cette différence de clientèle, l'indisponibilité du véhicule durant un ou plusieurs jours n'aura pas les mêmes conséquences pour les taxis et les usagers de ville que pour ceux en milieu rural.

En ville les taxis qui ne disposent pas de véhicule relais subissent certes l'aspect financier lié à la durée de l'immobilisation alors qu'en milieu rural à cette perte financière peut s'ajouter la perte définitive de clientèle.

Pour les usagers de ville l'immobilisation d'un taxi sera sans conséquence car il pourra facilement être remplacé par un collègue ou un autre mode de transport alors qu'en milieu rural il n'existe pas toujours de solution palliative.

Il apparaît évident qu'un véhicule relais doit pouvoir être disponible à tout moment, jour et nuit, 365 jours par an.
Que d'aucune façon, une quelconque lourdeur administrative soit de nature à empêcher une entreprise qui aurait pris soin de s'en équiper de disposer de la libre utilisation du relais quand cela s'avère nécessaire.

Quel que soit les intentions de la FNAT sur ce sujet, je l'invite simplement à s'interroger si le texte qu'elle envisage de proposer est de nature à apporter une solution à l'absolu nécessité de disponibilité du relais 24h/24 365j/an, cela est primordial pour les taxis ruraux.

Pour répondre à la crainte d'utilisation frauduleuse de relais, je suggère simplement que ceux-ci soient mentionnés sur la carte de stationnement tel que je l'évoque ici.
Avec ce principe de carte de stationnement, une seule carte étant délivrée pour un seul véhicule, principal ou relais, et cette carte rendue obligatoire et apposée sur le pare brise, permettrait éventuellement de déceler facilement toute tentative d'utilisation déplacée.