Hervé
Oise
Enregistré le 30/01/2002
Messages: 6443
Non connecté
|
Sujet : Adp, la chienlit
Ajouté le : 22/04/2010 14:42
Message :
Dès mon premier contact avec Adp à mon début de carrière j'ai eu le sentiment qu'Adp n'aimait les taxis.
Ce sentiment m'est apparu en constatant le manque d'aménagement aux aéroports parisiens, tant pour les déposes que pour les prises en charges des passagers, ne parlons même pas du manque total d'information disponible à notre intention sur les vols à l'arrivée.
Ce sentiment s'est vu conforté lors des campagnes publicitaire lancées il y a quelques années en vue de désengorger l'accès aux aéroports, campagnes qui invitaient les voyageurs à emprunter différents modes de transports autres que la voiture particulière, à savoir les bus, les cars ou la sncf, et dans laquelle notre profession n'était pas citée.
Pourtant le taxi demeure sans conteste le moyen le plus commode pour se rendre aux aéroports.
Plus récemment, mais ça fait déjà quand même plusieurs années, Adp a décidé unilatéralement, sans autre concertation avec la profession, de réaménager le terminal 1 de Roissy en supprimant le parc de stationnement des taxis en attente de charge qui se situait au contact direct de l'aérogare et de le déporter de plusieurs kilomètres, parc appelé depuis lors la "base arrière"
Parallèlement à cette mesure il aménageait un parking payant de dépose minute pour les usagers et pour tenter de se donner bonne conscience à l'égard des professionnels un minuscule espace dédié, selon lui aux taxis précommandés, voyait le jour.
Très vite cet espace est devenu le territoire de monsieur tout le monde, interdisant alors aux taxis précommandés d'exercer leur profession.
En outre, ces réaménagements furent du "pain béni" pour les transporteurs clandestins qui depuis occupent l'aérogare, et au vu de leur prolifération et de leur longévité, j'aurais tendance à penser ; avec la bénédiction des autorités.
Mais Adp n'entendait pas s'en arrêter là.
C'est ainsi que le concept de l'aérogare 1 fut étendu aux aérogares 2ABCD en ne maintenant que des ridicules zones tampons de taxis au contact des aérogares, qui ne suffisent pas à répondre à la demande des usagers ce qui génère alors ce sentiment de pénurie de taxi et des attentes pouvant atteindre 15 minutes avant que les taxis de la base arrière n'accèdent en tête de station.
Le territoire de chasse des clandestins se trouvaient ainsi élargi et les transporteurs motos emboîtaient le pas dans le racolage de la clientèle en attente des taxis parqués en base arrière.
Mais ce n'était pas encore suffisant, après s'être occupé des taxis parisiens Adp s'est également penché sur les taxis de banlieue et de province.
Les quelques zones de stationnement dédiés aux taxis précommandés des aérogares 2AB furent rendus payantes pour ces taxis (pas pour les parisiens), puis ce fut le tour il y a quelques mois de l'aérogare 2D.
Le dénouement de ce plan, que je qualifierais de destruction des taxis, est intervenu durant l'interruption du trafic aérien dû à l'éruption du volcan d'Islande, période durant laquelle Adp a étendu le concept de la base arrière aux aérogares 2EF et interdit tout stationnement gratuit aux taxis de banlieue et de province précommandés.
En mai 1968 le Général De Gaulle disait : les réformes oui, la chienlit NON
Taxi parisien salarié > locataire > artisan > sociétaire > artisan rural avec autorisations gratuites
|