Hervé
Oise
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Sujet : Détaxe
Ajouté le : 04/02/2008 13:21
Message :
Rappelons que ça fait plusieurs années que nous savions que la détaxe devait s'aligner en 2008 sur les directives européennes.
Ce n'était pas un fait nouveau, on peut alors être surpris que les organisations professionnelles aient attendu fin 2007 pour s'inquiéter des conséquences de cette directive.
Aujourd'hui donc, sur la base d'une consommation plafonnée à 5000 litres (situation jusqu'en 2007) les taxis auraient touché environ 650 € et, par rapport à la situation applicable les années précédentes, auraient perdu environ 1650 €.
Cette situation ne satisfaisant pas la profession qui l'a fait savoir, une première mesure a été décidée : le déplafonnement.
Ainsi ce n'est plus sur 5000 litres que la détaxe portera mais sur la consommation réelle (on peut se demander, même si on connaît la réponse, pourquoi ce n'était pas le cas précédemment et surtout pourquoi les OP ne l'avaient jamais demandée ...).
Mais, comme certains taxis (les parisiens principalement) ne consomment qu'environ 5000 litres (c'est sans doute la raison évoquée supra, ce serait bien un jour de prendre conscience que Paris n'est pas la France et que les taxis parisiens sont minoritaires dans notre profession) ce déplafonnement sera pour eux sans conséquence.
Compte tenu qu'il semblerait, je dis bien il semblerait car finalement la base n'a pas été sondée, que les taxis souhaitent une compensation à la perte financière résultant de cette nouvelle détaxe, plusieurs solutions ont été évoquées :
- modification du taux de tva,
- baisse des charges,
- prime à l'achat de véhicule "propre"
- etc,
- et naturellement augmentation tarifaire, dont entre autre augmentation très importante du minimum de perception (principalement pour compenser les taxis parisien ... encore eux!)
Pour des raisons assez faciles à deviner, il semblerait que toutes les solutions autre que revalorisation tarifaire semblent avoir été écartées.
Là, si cette solution venait à être retenue et qu'elle se matérialise par une augmentation relative (% additionnel) j'appréhende un peu, d'autant plus quand je vois comment sont généralement appliquées les augmentations annuelles, et je crains fort que notre clientèle subissent alors bien au delà d'une juste augmentation.
Je suggère que cette augmentation s'exprime en valeur absolue ajoutée sur la prise en charge et la course minimum, après le calcul de l'augmentation annuelle.
Si on reprend le cas des taxis parisiens (comme quoi je ne les oublie pas), avec une moyenne de 12 courses/jour sur 25 jours/mois et 11 mois/an, une augmentation de 50 centimes de la prise en charge et du minimum de perception compenserait très exactement la perte de la détaxe.
Pour les taxis ruraux qui effectuent moins de courses mais plus de kilomètres cette solution plus le déplafonnement devrait permettre également d'arriver à un résultat similaire.
Cette solution présente donc l'attrait de compenser facilement cette différence de détaxe, pour tous les taxis, y compris les locataires (ce qui ne serait pas le cas avec une prime à la voiture propre), tout en limitant le plus possible l'incidence sur la clientèle et en évitant tout risque de dérapage tarifaire pouvant résulter de l'application d'une augmentation supplémentaire exprimée en %.
Taxi parisien salarié > locataire > artisan > sociétaire > artisan rural avec autorisations gratuites
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